oui vous avez bien lu, j'ai décidé de donner mon sang. j'étais prise par cette envie de faire plaisir à quelqu'un le lendemain du décès de mon grand-père. je voulais qu'il soit fier de moi. puis, je ne me suis pas posé de questions. même si je déteste/ai la phobie des prises de sang. mon frère m'a convaincu. je ne voulais pas le laisser y aller seul, et je n'aurai jamais franchi le cap sans lui. et étant donneuse d'organes, cela complétait ma démarche. si mon sang peut aider à sauver des vies, j'en serais ravie. tandis que mes organes ne pourront être données qu'à mon décès.
comme c'était mon premier don, j'ai eu tout un tas de questions : maladies, médicaments pris, relations sexuelles, pays visités, opérations subies,... cela peut refroidir les personnes car vous devez répondre à ce questionnaire puis vous avez la visite chez le médecin. et là on vous répond soit par oui ou non. heureusement que c'était dans un village, sinon je ne suis pas sûre que j'aurais tenu 2h comme ça. c'est un peu la lacune de la chose : on n'est pas sûr d'être accepter. cependant, je vous conseille de bien lire ici. cela vous épargnera peut-être de vous pointer alors que votre piercing n'a été fait qu'il y a deux mois. au moins, j'étais sûre de ne pas être recalée à la fin de ces questions. au moins, ils sont sûrs (si vous dites la vérité bien entendu) et de toute façon, ils font des analyses avant de le donner à un patient. j'ai bien stipulé que j'étais végétarienne, en retour j'ai eu une plaquette de fer (sympa la croix rouge).
j'étais vraiment stressé. je redoutais vraiment le fait de voir mon sang sortir de cette aiguille. puis aussi la douleur avant. comme on me l'a conseillé, j'ai bien bu (des boissons sucrées) et mangé un vrai repas quelques heures avant (ne jamais venir à jeun) complété par le grignotage des biscuits proposés. l'équipe était super. ils ont su me déstresser. et quand le moment que je redoutais le plus est arrivé (la piqure), j'ai lancé un "c'est tout ?". je n'ai pas pleuré et ça j'en suis fière. puis cela a duré dix minutes. j'ai papoté avec l'équipe qui a toujours veillé à mon bien-être avant tout (tête qui tourne, douleurs,...). il faut savoir qu'on peut stopper la procédure à tout moment. je me sentais bien en buvant ma canette.
à la fin, on a toujours veillé à ce que je ne tombe pas dans les pommes. ils m'ont laissé couché au moins dix minutes. et toujours en me posant les mêmes questions : "vous vous sentez bien ?, pas la tête qui tourne ?...", cela m'a grandement rassuré. avant tout le don du sang, c'est pour faire une bonne action, nous sommes bien pris en charge. et cela m'a beaucoup plu. surtout qu'il faut inciter les personnes à franchir le cap.
sur la route, je me suis sentie fière d'avoir accompli une bonne action. j'espère que des personnes pourront être en bonne santé suite à mon don. et j'ai bien envie de continuer à le donner à paris. non plus pour que mon grand-père soit fier de moi mais pour sauver des vies que je ne connais pas.
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