Bosnie-Herzégovine : Mostar
la compagnie de voyage avait prévu quelques excursions organisées. avec ma grand-mère, on a choisi ces options. cela m'a permis de ne pas me prendre la tête pour trouver les ferries, les bus,... évidemment, des compagnies locales prévoient aussi de genre de service, les prix sont presque tous les mêmes. pour aller en bosnie, la route est longue et belle. c'était intéressant de découvrir la croatie plus au nord. d'ailleurs, j'ai appris qu'un petit bout de la bosnie-herzégovine était à la côte. il n'y a qu'une ville : neum qui profite alors de la mer. la ville s'est développée sur le tourisme. du coup, on est en croatie, quelques kilomètres en bosnie puis re en croatie. le passage de la frontière se fait naturellement. on ne se rend pas vraiment compte qu'on la passe d'ailleurs. puis il y a une grande plaine en croatie où l'agriculture est très présente, surtout la culture des mandarines. les villes autour sont industrielles, les tourismes sont absents ou plus que rares. ce n'est pas spécialement beau mais j'aimerais y aller. je me souviens quand on a traversé la république tchèque, c'était comme ça et pourtant la magie est partout. puis, on passe la frontière, la vraie, celle où cela bloque. et je n'ose imaginer la queue en été, finalement partir au mois de mai c'est top. sauf qu'à notre arrivée, le temps n'était au beau fixe. à mostar, il a plu trois goutes.
aller à mostar c'est se prendre une belle claque dans la figure. car il faut savoir que la ville a particulièrement été touchée pendant la guerre de 1992 à 1995. elle a été bombardée et le pont détruit. la ville à deux côtés : un côté musulman et l'autre chrétien. le pays est à majorité musulman du coup c'était impressionnant d'entendre l'appel à la prière. j'ai pu visité pour la première fois une mosquée. le pont a depuis été reconstruit à l'identique. de nombreux bâtiments sont encore détruits faut d'argent pour les réparer. c'est d'ailleurs surprenant de voir les habitants passés devant comme si de rien n'était. pour ma part, je voulais pleurer. j'étais jeune pendant cette guerre mais je me souviens que des enfants des balkans débarquaient dans nos classes à cause du conflit. j'ai vu le film d'angelina jolie sur le sujet. puis c'est tout.
si vous voulez voir les traces de la guerre, je vous conseille cette ville. c'est éprouvant et émouvant de la voir.
la visite guidée a débuté dans une maison turque traditionnelle, c'était très colorée. je connais un peu cette culture grâce à des copains, ils me l'ont un peu transmise.
la ville très touristique compte beaucoup d'échoppe. vous pourrez manger de la nourriture traditionnelle turque. mais aussi voir un grand nombre de bâtiments détruits. la vieille ville est très belle mais pas évident avec les pavés quand il pleut. ce sont les turcs qui les ont mis afin d'interdire les talons chez les dames. nous avons surtout fait ce côté. le restaurant n'était pas excellent, sans doute le pire d'ailleurs, l'endroit est fortement touristique. je n'ai jamais vu autant de japonais (des vrais, pas les chinois).
la mosquée, c'était la grande première. le vendredi est un jour saint. on a eu de la chance de rentrer et de la visiter. j'ai adoré toutes ces couleurs.
et mostar, je ne pouvais pas la quitter sans photographier son célèbre pont. on ne peut le voir qu'en descendant les escaliers à côté de la mosquée. il y a beaucoup de monde. c'était rigolo de se faire une petite place.
c'était une journée enrichissante. il fallait que je le fasse. je me suis longtemps intéressée par cette guerre. j'ai vu un peu les cicatrices sans pouvoir rien faire. j'étais malheureuse et coupable au retour. je voulais aider tous ces mendiants. c'était triste. les cités hlm aux abords sont affreuses. loin des canons de la vieille ville.
mostar, tu m'as mise dans un sacré état.
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