Ce que je déteste le plus en tant que chercheur...

by - jeudi, avril 17, 2014


il y a deux ans maintenant, j'ai choisi la filière recherche. au début c'était purement stratégique : nous ne sommes pas beaucoup et j'étais sûre d'avoir une place en master 2 (qui se fait sur dossier). enfin faut dire aussi que j'avais mis les chances de mon côté avec une mention et un super mémoire (oui j'aime revenir dessus, la nostalgie tu vois). sinon j'aurais pu faire la professionnalisation et me battre avec les autres et surtout pour avoir un stage. quand j'ai commencé mon master 1, je voulais faire une thèse... non j'hésitais. mais je voulais surtout faire un mémoire. aller savoir pourquoi je voulais me faire chier à écrire un truc que plus personne lira. le mémoire m'a toujours attiré. j'ai toujours voulu faire un peu comme mon grand-père, écrire des livres, faire des recherches,... je n'ai pas choisi le même milieu de recherche que lui mais il a été pour moi une grande inspiration. plus jeune, je voulais même être archéologue. je me souviens qu'il m'avait toujours encouragé. et encore plus jeune, je voulais être peintre, j'ai fait avec lui un milliard d'exposition. au fait, mon grand-père a toujours suivi mes choix même si les chances que je me retrouve pas connue dans une cave était ÉNORMES. donc j'ai fait recherche car j'avais aussi en tête que je serai chercheuse, parcourant le monde à travers les colloques mais jamais en tête que j'allais finir prof avec des jeunes qui auraient pris géo en dépit, dans une petite université de province. 

le problème qui a été résolu était : "vous n'aurez jamais de boulot là dedans, la france se fout de la recherche.", merci monsieur cela est devenu très clair. cette année, on m'a dit que c'était tout à fait possible. mais ma tête était ailleurs. je ne me suis même pas prise à temps pour entrer en thèse, j'ai 25 ans donc si j'y rentre j'aurai 26-27. donc à 30 ans, je commence à cotiser pour de vrai, à 80 ans, je suis morte au boulot ? au pire, je ferai comme mon grand-père, de la recherche qui me plait, un jour sur le tard. 

c'est surtout aussi que cette année, je me suis rendue compte à quel point c'était difficile de trouver des entretiens. j'ai envoyé un paquet de mail, certains ne sont même pas arrivés car adresse mail invalide, d'autres sans réponse,... enfin je ne me plains pas car ceux que j'ai eu étaient vraiment géniaux. j'ai appris tant de choses sur le sujet et la ville de bruxelles. c'était bien plus complexe que je ne l'avais pensé. 
la semaine prochaine, j'y retourne. j'ai renvoyé un paquet de mails. encore sans réponse. je vais chercher les habitants. rien que d'y penser cela me fout la trouille. l'étrangère retourne dans ces quartiers. sur ce ces expériences m'ont beaucoup appris tant sur les autres que sur moi. j'ai une nouvelle vision de l'urbanité. 

donc si vous habitez bruxelles ou travaillez, près du canal de bruxelles (c'est top), que vous soyez jeune ou moins jeune, que vous acceptez de m'accorder un petit moment, contactez-moi via mon adresse mail. merci.

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