ce week-end, c'est vrai je devais aller en belgique. oui j'étais censée y aller. une amie fêtait son anniversaire, on peut dire que c'est une des meilleure de ma vie. j'étais heureuse d'y aller. mais je savais qu'en me prévenant quinze jours à l'avance, les thalys allaient être chers, cela n'a pas loupé. et au final, je me suis dégonflée. j'aurai pu chercher pour prendre un car en vitesse en sortant du travail. j'ai vérifié cela était impossible. et passer dix heures dans des trajets pour rester vingt-quatre heures... j'ai trouvé que l'intérêt n'était pas immense. puis cela m'arrange bien finalement. j'ai mis quelque temps à me rendre compte qu'au fait le plus gros problème était que j'avais peur de revenir en belgique. j'ignorais que j'allais réagir comme ceci après la disparition de mon cher grand-père. c'est égoïste je le sais. alors que ma famille a besoin de moi, je préfère pleurer seule dans mon coin. 

cela peut vous paraitre idiot d'ailleurs mais avant quand je revenais le vendredi soir, j'étais dès le lendemain matin avec hestia (la chienne) chez eux. mon grand-père nous voyait souvent arrivées de haut de la petite fenêtre qui donne sur l'entrée. on faisait un bisou à ma grand-mère et nous montions dans ce bureau minuscule. hestia sautait sur les papiers posés à côté de lui. on s'embrassait. et nous redescendions. quelques minutes plus tard, grand-père descendait et donnait les friandises à hestia qui attendait devant le placard. nous parlions beaucoup. et on rentrait car finalement hestia avait eu son butin et s'ennuyait.

et le lendemain ou le soir même, on mangeait tous ensemble. cela n'était pas récurrent mais tout de même les moments restent là. du coup pour toutes ces choses, j'ai peur de revenir. j'ai peur de rentrer dans cette grande maison où il n'y a plus qu'une âme. j'y suis retournée fin décembre tout de même, j'étais encore dans le déni, pour moi il était en vacances comme il le faisait encore. et maintenant que je sais que je ne le verrais plus, l'angoisse est présente.

je regarde souvent les tickets pour venir mais à chaque fois, j'annule le panier. à chaque fois, la peur surgit. et pourtant, je ne fais pas des choses extraordinaires à paris. le jardin me manque, la famille aussi mais la peur gagne pour le moment. donc désolée si je ne viens plus vous voir. je pense tout de même fort à vous.